Les deux plus importantes nouveautés commerciales des années 1940 furent elles-mêmes des produits indirects de la guerre. Face aux bouleversements qui secouaient l'Europe, les marchés latino-américains devinrent de plus en plus importants pour les producteurs hollywoodiens. En 1941, Disney et une équipe d'artistes, financés par le gouvernement américain, effectuèrent une tournée en Argentine, au Pérou, au Chili et au Brésil. Chacun de ces pays donna prétexte à un petit dessin animé, et les quatre épisode ainsi obtenus furent intégrés à un documentaire sur le voyage pour former un "package" qui sortit en 1943 sous le titre Saludos Amigos. Le personnage le plus mémorable de ce film fut un perroquet fou de samba, José Carioca, qui devait réapparaître deux années plus tard dans Les Trois Caballeros, un autre package à l'accent latin où il rencontrait Donald et un coq mexicain à la gâchette facile nommé Panchito. Si le package n'était pas un format idéal pour les artistes de Disney, il permettait cependant de sortir un film relativement long à une époque où les pénuries et les pressions économiques de la guerre interdisaient la production de véritables longs métrages.
Christopher Finch, L'Art de Walt Disney
Saludos Amigos fut éclipsé par Les Trois Caballeros, film plus intelligent et plus dynamique, qui eut sa première le 3 février 1945. Mélange complexe de vues réelles et de dessins animés, Caballeros s'ouvre sur une séquence d'oiseaux étranges : Pablo, le pingouin qui quitte les froidures de l'Antarctique pour les îles Galapagos dans les tropiques ; l'aracua siphonné, qui saute à travers tout l'écran et un petit gaucho et son âne volant. La trame surréaliste en couleurs vives a gêné quelques critiques: Wolcott Gibbs du New Yorker observe que la séquence de Jesusita, combinant vues réelles et animation, avec Carmen Molina, Donald Duck et un choeur de cactus phalliques, seraient probablement considéré comme osée dans un média moins innocent.
Charles Salomon, Les Inconnus de Disney
LES TROIS CABALLEROS
CHANSONS ORIGINALES :
PAROLES ET MUSIQUE DE MANUEL ESPERON, ARY BARROSO, AGUSTIN LARA,
CHARLES WOLCOTT et RAY GILBERT
Direction musicale : Charles Wolcott, Paul J. Smith
Paroles des chansons : Ray Gilbert
Directeur du son : C.O. Slyfield
"Les Trois Caballeros" : Manuel Esperon
"Baia" : Ary Barroso
"Os quindins de Yayà" : Ary Barroso
"La chanson du bonheur" : Agustin Lara
"Mexico" : Charles Wolcott
Premier doublage (1948) :
Adaptation française des chansons : Maurice Vandair et Robert Chamfleury
Avec les voix françaises de :
Marianne Michel
Jean Berger
Teddy Billis
Camille Guérini
Fernand Rauzena
Second doublage (1978)
Adaptation française : Natacha Nahon et Guy Descombes
Directeur artistique : Jean-Pierre Dorat
Version française réalisée par Société Parisienne de Sonorisation "S.P.S"
Avec Aurora Miranda du Brésil
Carmen Molina, Dora Luz du Mexique
Et les voix originales de Clarence Nash, Joaquin Garay, José Oliveira, Frank Graham,
Sterling Holloway, Fred Shields, Nestor Amaral, Almirante, Trio Calaveras, Trio Ascensio del rio et l'Ensemble Padua Hills
Les paroles originales de la chanson "The Three Caballeros" ont été adaptées en anglais par Ray Gilbert d'après la chanson espagnole "!Ay, Jalisco, no te rajes" d'après des paroles originales de Ernesto Cortázar. Mais un problème s'est posé lors de la traduction espagnole de la chanson "The Three Caballeros", "Los tres caballeros" car Ray Gilbert avait profondément modifié les paroles originales et celles-ci collaient parfaitement à l'action. Felipe Turich est chargé - mais non crédité - de traduire en espagnol la version américaine de la chanson. Aloysio de Oliveira, non crédité également, fournit la version portugaise pour le Brésil.
BAIA
Séquence 1. Have you ever been to Bahia ?
Séquence 2. Baia. Chanson : "Na baixa do sapateiro" par Ary Barroso, paroles anglaises par Ray Gilbert.
Séquence 3. Baixa do Sapateiro. Chanson : "Voce ja foi à Bahia?" par Dorival Caymmi, paroles anglaises de Norm Ferguson.
Séquence 4. Os quindins de Yaya. Chanson : "Os quindins de Yaya" par Ary Barroso.
Réalisateur de la prise de vues réelles : Norm Ferguson
Directeur de la danse : Billy Daniels
Distribution : Aurora Miranda (Yaya), Luis (Aloysio de) Oliveira (guitare), Ivan Lopes* (trompette), José Oliveira* (pencil tambourine), Affonso Ozorio* (cabaça), Stênio Ozorio* (cuica), Oswaldo Gogliano (Tom-Tom), Nestor Amaral* (vendeur d'oranges), Billy Daniels (rival). [* membres du Bando da Lua]
Danseurs : Naomi Becker, Louise Burnett, Frances Grant, Elizabeth Dow, Helene Garon, Patsy Bedell, Melba Snowden, Carmen Moreno, Carmen Lopez, Lolita Lindsay, Italia de Nubila, Mike Fernandez, Enrique Valadez, Alexander Nohera, Fernando Ramos, Carlos Barbe, Vincent Gironda, Paul Lopez, Carlos Albert, Ivan Jordan, Wally Kreuter.
Casting : Walt Pfeiffer
LA PINATA
Séquence 1. Into to Charro.
Séquence 2. Las Posadas & Breaking Pinata.
Séquence 3. Folio.
Réalisateur de la prise de vues réelles : Harold Young.
Distribution : Carmen Molina (danseuse de Lilongo)
Danseurs Patzcuaro et Veracruz (joueurs Padua Hills) : Anita de la Rosa, Dolores Vigil*, Mina Morales*, Casilda Amador, Ernesto de Soto*, Inez Torres, Porfida Lopez*, Hilda Ramirez de Jara, Jacinta Vigil, Lupe Mireles*, Ignacia Jara, Rafael Artiz*, Jesus Concha*, Abigael Chavez*, Alfonso Gallardo*, Maximino Garcia*, Manuel Mireles, Arturo Soto*, Juan Cuellar* [* séquence de Patzcuaro seulement]
Séquence 4. Solamente une vez. Chanson : "Solamente una vez" par Agustin Lara ; paroles anglaises ("You Belong to My Heart") par Ray Gilbert.
Distribution : Dora Luz
Séquence 5. Montage.
Séquence 6. Zandunga. Distribution : Carmen Molina.
Séquence 7. Jesusita (La marche des cactus). Distribution : Carmen Molina.
Séquence 8. Final.
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